La vie n’est pas toujours rose. Elle nous apporte son lot de souffrances, un peu pour certains, beaucoup pour d’autres. Dans ces quelques lignes je nous invite à nous poser la question de ce que nous faisons de ces blessures.
Certains ont eu un parent violent, d’autres des parents absents, certains ont perdu un enfant, d’autres n’arrivent pas à en avoir, certains ont été trompés, bafoués, manipulés par leur « plus grand amour », d’autres ne trouvent pas l’amour, certains ont fait faillite, d’autres ne trouvent pas de boulot, certains connaissent un handicap après un accident ou une maladie, d’autres sont nés avec un handicap, certains ont glissé dans les addictions, drogue, alcool, sexe, réseaux sociaux à en détruire toutes leurs relations, d’autres se sont toujours sentis seuls… Je pourrais poursuivre cette énumération et remplir des livres entiers, jamais je n’arriverai au bout de la liste de tout ce qui fait mal, très mal.
Deux résultats
Si nous observons autour de nous celles et ceux qui ont vécu des traumatismes profonds, nous voyons deux résultats. Les premiers sont abattus comme des arbres coupés à la base du tronc, gisant tristement sur le sol avec quelques feuilles desséchées comme seul souvenir d’une vraie vie.
Pour d’autres, c’est l’inverse, la souffrance endurée leur a donné un surplus de vie. Elle est souvent à la base d’un sens nouveau. Leur vécu est devenu une fondation, un socle pour construire l’œuvre de leur vie. Vous trouverez dans la littérature ou plus simplement autour de vous autant d’exemples de ces deux voies.
L’observation de toutes ces vies nous montre qu’il n’y a pas de fatalité : une fois de plus j’ai un choix à faire. Me laisser abattre ou me relever, me relever pour détruire ou pour construire.
Et moi ?
Et moi, quelles sont mes blessures ?
Les ai-je enfouies bien profondément ?
Sont-elles toujours à vif, ouvertes, non cicatrisées, hypersensibles ?
Sont-elles devenues une fondation, un socle pour construire ma vie ?
Si je prends conscience que je traine mes souffrances passées comme autant de boulets, cet article est peut-être l’occasion de couper des chaines et de recycler tous ces matériaux douloureux pour les transformer en combustible, en énergie pour une vie, ma vie, riche de sens, au service d’un monde meilleur.
« Pourquoi restes-tu en prison alors que la porte est grande ouverte ? »
Rumi
Comment ?
Chacun a son chemin. Il est en nous. Il est riche, pas facile peut-être, mais riche, sans aucun doute. Il n’y a pas de recette toute faite car chacun est unique.
Il me semble qu’il y cependant quelques pistes fécondes. Je vous en partage trois.
Le pardon
Si j’essaye de me mettre en chemin sans avoir pardonné, c’est un peu comme essayer de démarrer en voiture en laissant le frein à main : je cale.
Pardonner aux autres et/ou à soi-même est souvent le début du chemin. L’inverse du pardon c’est la rancune. Si vous ressentez de la rancune, je vous invite à vous engager sur le chemin du pardon qui sera aussi le début de votre nouveau chemin de vie. Le pardon, ce n’est pas pour l’autre, celui qui m’a fait du tort, c’est avant tout pour moi, pour me libérer de cette rancune qui me ronge, me détruit. Si vous désirez creuser ce thème, je vous invite à lire l’article qui traite ce sujet essentiel : « Le pardon, un cadeau pour moi ».
« Pardonner, c’est renoncer à tout espoir d’un passé meilleur »
Jack Kornfield
J’aime bien cette citation qui a premier abord pourrait paraitre plutôt démotivante. Elle nous pousse à changer de regard, à le tourner vers notre présent pour construire notre avenir plutôt que de ruminer un passé auquel je ne puis plus rien changer. Il y a dans ce renoncement un oui à la vie.
Un pas à la fois
Nous sommes nombreux à avoir été conditionnés à réussir, à réaliser de grandes choses, à atteindre des objectifs ambitieux. Ce conditionnement nous a très logiquement amené au « bonheur conditionnel », c.à.d. à croire que je serai heureux si et quand j’aurai atteint mes objectifs.
Force est de constater qu’une fois l’objectif atteint, le bonheur est de courte durée. Est-ce d’ailleurs cela le bonheur ? La poursuite de ce bonheur futur nous déconnecte du moment présent pour nous projeter dans un futur hypothétique.
Avoir des objectifs c’est important : ils nous mettent en chemin. Par contre, le bonheur n’est pas à l’arrivée, il est sur le chemin, il n’est que dans le présent. Il est là, dès le premier pas. A moi de lui donner toute mon attention, de l’accueillir, de le vivre, à chaque pas. Fixez-vous donc un objectif pour immédiatement décider de votre premier pas et ensuite du suivant, et, à chaque pas cueillez et goûtez ce bonheur qui est là.
Faites-vous aider
Certaines blessures nécessitent l’intervention d’un médecin. Parfois, pour me mettre en chemin, un guide me serait bien utile.
Si vous ne savez pas trop bien comment vous y prendre, si vous ne voyez pas comment couper les chaines des boulets que vous trainez, faites appel à un thérapeute ou à un coach. C’est leur job de vous aider à vous mettre en chemin.
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Que votre vie soit belle,
Pierre
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Photos : Gustavo Villegas, Viktoria Schubert, inconnu, Hermann Traub, Auzza38
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